Difficile de s’en cacher à la rédac et entre ami.e.s, Astier c’est le mec qui nous a bien fait marrer durant les années 2000, avec un roi Arthur et ses comparses qui nous sortaient ENFIN des habituelles adaptations soporifiques de la Légende arthurienne.
“C’est pas faux”, “Quand on veut être sûr de son coup, on plante des navets , on ne pratique pas le putsch !”, “Les vieux c’est mystérieux”, autant de répliques qui resteront enfoncées longtemps, comme Excalibur dans le rocher.
Hélas, malgré des débuts prometteurs, Alexandre n’a rien réussi au-delà de la petite lucarne, laissant ses fans sur leur faim, sans oublier le (ou les) long-métrage Kaamelott, annoncé chaque année et sentant davantage le vaporware qu’une chose réelle (à l’image du Alien 5 de Neill Blomkamp).
On ne pouvait que souhaiter que l’homme-orchestre, qui nous avait servi un “Que ma joie demeure !”, assez jouissif, puisse porter sa série dans les salles obscures, malgré ses essais peu convaincants (LOL [acteur], David et Madame Hansen), mais malgré tous ces compliments d’entrée, il n’en reste pas moins ce tweet, où il semble avoir totalement oublié la misogynie qu’il avait pourtant dénoncée dans certains épisodes de Kaamelott.
Dans un débat qui n’a trait qu’à son travail, le téméraire prend la mouche et scrute le profil de son adversaire pour l’attaquer sur l’une de ses positions, la misandrie. Même en laissant totalement de côté la guerre des sexes, on se retrouve devant un gonze qui n’a d’autre argument que l’ad hominem, à savoir attaquer son adversaire personnellement, et sortir totalement du sujet.
Ce qu’Alexandre n’a hélas visiblement pas encore assimilé, c’est la notion de patriarcat, et que la misandrie n’est que PEANUTS comparé à la misogynie, omniprésente, peu importe la chaine sur laquelle on zappe, ou le bluray que l’on mate. De facto, masculinistes et néonazis de tous bords l’ont rejoint, et malgré des points discutables autour de Kaamelott (validisme, capacitisme, etc.), il est peu probable qu’il soit fier de ses nouveaux “amis” ni qu’il adhère à leurs idées.
Quoiqu’il en soit, pour une série de tweets au sujet de l’écriture, Alexandre a balancé son zippo en plein dans la gueule de son adversaire, probablement sans mesurer son geste. Cependant le gonze devrait se renseigner sur les nouvelles technologies, dominantes, qui font que n’importe qui, avec un peu de recherche, peut avoir son adresse postale mise en ligne. C’est arrivé à de nombreuses féministes quand elles ont sensibilisé sur les harcèlements sexuels dans le métro, ou d’autres parce qu’elles sont transgenres. Il suffit d’une recherche Google pour contempler son haggis épais de #WINNERS qui s’autocongratulent parce que leur idole a bassement cassé une féministe.
Alexandre s’est cloitré dans le mutisme. Soit. Quand un sujet nous saoule, on préfère passer à autre chose, comme si l’affaire était close. Sauf que la politique de l’autruche ça ne mène à rien, hormis faire de gros oeufs. C’est InfernaleSky qui reçoit menaces de mort, de viol et autres violences, pas lui, et elle a d’ailleurs rendu son compte privé depuis.
Il serait donc de bon ton qu’Alexandre Astier choisisse ce qu’il veut être : homme-orchestre, ou simple connard.