Quand j’ai fait un roadtrip en Corée avec mon club d’arts martiaux quand j’étais plus jeune j’ai trouvé un seul truc que je pouvais manger dehors, et c’était les rares fois sur deux semaines complètes où je pouvais me remplir l’estomac malgré mes restrictions médicales ; c’était le bibimbap.
Le bibimbap, c’est un plat très simple : on prend bol, on le remplit à moitié de riz, et on couvre par dessus avec plein de légumes crus ou à peine sautés/passés à la vapeur, des champignons, du tofu ou du tempeh, parfois des animaux dedans.
Enfin, on garnit avec de l’huile de sésame, de la sauce soja ou du tamari, et du gochujang qui est une pâte de piments et de fèves de soja fermentée en jarres. Attention : ça se mélange et se mange à la cuillère !
Alors voilà la recette associée à cette image, je vous poserai en dessous une liste d’aliments que vous pouvez utiliser dedans tout en gardant un peu d’authenticité au plat, à défaut de vous le faire faire par une gentille mamie coréenne. 🙂
Ingrédients (pour 2 personnes) :
- 1 verre de 200mL de riz sec
- 1 grosse poignée de haricots verts frais ou surgelés
- 1 grosse poignée de carottes râpées
- 1 grosse poignée de haricots mungo frais
- environ 1 grosse tasse ou 1 mug de légumineuses cuites de votre choix
- de l’huile de sésame
- du gochujang
- de la sauce soja ou du tamari si vous pouvez, sinon mettez juste du sel
Conseils pour les ingrédients :
- préférez une variété de riz à grains courts adaptée pour les donburi si vous avez une boutique asiatique pas loin, sinon du riz Japonica (le riz à sushi typique qu’on trouve partout en France) fera l’affaire.
- Si vous êtes allergique au sésame, vous pouvez simplement vous abstenir de mettre de l’huile dessus, ou bien remplacer par une huile de votre choix. Le chanvre devrait donner un bon parfum à votre préparation si vous pouvez investir dans une bouteille !
- Le gochujang est compliqué à trouver si vous n’avez pas une épicerie proposant des produits coréens chez vous. Ici on a un Paris Store en périphérie et une épicerie coréenne en centre ville ; si vous n’avez rien par chez vous vous pouvez mélanger du miso blanc à de la sauce piquante, ça remplacera à peu près, mais le goût ne sera pas aussi riche. Avantage : vous pouvez doser le piment.
- La différence entre la sauce soja et le tamari ? La sauce soja est fermentée avec de la farine de blé, le tamari est fermenté avec un champignon magique appelé aspergillus oryzae qui n’a pas poussé sur de l’amidon de céréales. Le tamari est donc sans gluten.
Préparation :
Commencez par mettre votre riz dans un saladier et rincez-le à l’eau froide. Retirez l’eau excédentaire et remuez le riz à la main pour retirer l’amidon de surface. Continuez de le rincer comme ça en remuant doucement après coup jusqu’à ce quel’eau soit claire. Soyez tendres avec le riz ! Le riz c’est comme les dents d’un bébé : c’est petit, c’est joli, mais c’est fragile. Alors on fait doucement en nettoyant sinon ça casse, et personne ne veut de brisure de dent de bébé dans son… oh wait.
Une fois que le riz est propre, mettez-le dans une casserole à fond épais et versez dedans deux fois son volume d’eau. Si vous avez un cuiseur à riz, suivez les instructions de celui-ci. Mettez ensuite la casserole sur feu vif jusqu’à ébullition, puis quand ça fait des jolies bulles régulières remuez, couvrez, baissez le feu au maximum et attendez 10 à 15 minutes en vérifiant régulièrement que rien ne déborde, mais ne soulevez en aucun cas le couvercle, la vapeur est indispensable à la cuisson du riz.
Pro tip de Lo :
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Si vous n’avez pas de couvercle, utilisez une assiette plus grande que votre casserole.
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Si vous avez un couvercle mais qu’il ferme mal, couvrez-le avec un torchon propre et faites un noeud du côté de la poignée, le tissu aidera à rendre tout ça plus hermétique et à éviter que la vapeur ne s’échappe.
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Si comme moi vous avez une plaque vitrocéramique, coupez le feu quand ça bout sous le riz, vous ne voulez pas d’un gruau mais d’un riz fondant avec de la tenue.
Pendant que le riz cuit, vous avez deux options :
La première est que vous avez un panier vapeur ou que vous savez en improviser un avec du papier cuisson et des baguettes auquel cas c’est super cool pour vous et vous pouvez cuire vos haricots verts et vos haricots mungo à la vapeur après les avoir nettoyés, en vérifiant régulièrement pour avoir une consistance qui vous satisfait.
La deuxième est que vous n’avez pas de panier vapeur et vous ne savez pas en bricoler un. Comme moi je sais juste adapter un panier vapeur à une casserole trop grande, je vais éviter de vous filer des conseils tout pourris et vous recommander plutôt de les faire sauter dans une sauteuse ou un wok rapidement sur feu vif, de rajouter un demi-verre d’eau, de couvrir et de laisser 10 minutes à feu moyen-doux. Vous pouvez bien évidemment rajouter des épices, du sel, du ce que vous voulez tant que ça va avec des saveurs coréennes.
Une fois que vos haricots mungo et vos haricots verts sont cuits, vous pouvez les hacher en petits tronçons, c’est plus simple à mélanger.
Une fois que tout est bon, servez votre riz chaud dans un bol, et rajoutez par dessus vos légumes. Idéalement, il vaut mieux un nombre de garnitures impair sur votre riz car ça porte bonheur. Si comme moi le jour où j’ai fait celui de la photo de cet article vous êtes en fin de mois, vous pouvez utiliser ce que vous avez dans vos placards pour bricoler un repas équilibré.
Vous pouvez utiliser les aliments suivants :
- pousses de bambou
- haricots verts
- épinards
- carottes
- poivrons
- feuilles de périlla en salade
- algues en salade
- graines germées
- toutes les légumineuses de votre choix, y compris des arachides bouillies
- tofu
- tempeh
- seitan
- des animaux (mais c’est pas très très gentil pour eux donc si vous pouvez préférer des haricots c’est mieux)
- concombre
- toutes les salades de votre choix
- un kimchi de votre choix (c’est délicieux dedans, c’est un must have)
Bon appétit !